Les fouilles archéologiques prescrites sur les secteur de l’île Coton, l’île Poulas et l’île aux Moines ont révélé des trésors. Epaves, pêcheries, meuneries, les découvertes ont été nombreuses !

La Loire est connue pour ses richesses archéologiques. Ainsi, suite aux diagnostics archéologiques préventifs menés en 2020 et 2021, des fouilles ont été réalisées cet été.

L’objectif a été de récolter le maximum de connaissances possible sur ces vestiges avant qu’ils ne soient de nouveau enfouis et selon les cas redécouverts à la faveur des évolutions morphologiques qui feront suite aux travaux de rééquilibrage du lit de la Loire.

Les découvertes sont nombreuses.

Sur l’île Poulas, un duit en pierre a été mis à jour, qui permettait sûrement des activités de pêche et de meunerie, en orientant le courant vers des nasses ou des moulins.
Des pêcheries médiévales fixes en “W” ont également été retrouvées. Elles étaient probablement en fonctionnement au cours du XIIème siècle, avec pour rôle de capturer les poissons descendant ou remontant le fleuve.
La localisation et la disposition du site laisse suggérer que le cours principal de la Loire se situait alors plus au sud du lit actuel.

En amont de l’île Coton, les archéologues ont eu la grande surprise de découvrir neuf épaves de bateaux à fond plat datant de l’époque moderne (XVIIe-XVIIIe siècles), appelés soles, sous et autour de trois longues structures empierrées. Ces embarcations typiques de la navigation fluviale de cette époque, permettaient de transporter les matières premières. Elles pouvaient naviguer dans les deux sens, en suivant le courant, ou en le remontant à l’aide d’une grande voile carrée. L’hypothèse des archéologues est que ces embarcations ont été volontairement coulées à cet endroit pour permettre la construction de digues servant à protéger la tête de l’île de l’érosion, ou encore à orienter les courants vers un usage pas encore identifié à ce jour. Ces épaves étaient dans un état de conservation exceptionnel, ce qui aura permis la réalisation de nombreux relevés.

Enfin, sur l’île aux Moines, une ancienne rive avait été empierrée et maintenue par des pieux disposés à l’horizontale. Une terrasse empierrée permettait aux bateaux d’accoster pour charger et décharger les cargaisons.

Pour en savoir plus, il faut maintenant attendre le travail minutieux des archéologues lors de la phase de l’étude « post-fouilles », qui doit permettre d’analyser dans le détail les prélèvements et toutes les données recueillies sur site tout en croisant ces informations avec l’étude historique qui sera menée.

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